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17/05/2007

NEGOCIATIONS SALARIALES

L’accord salarial pour 2007 a été signé le 14 mai
par l’ensemble des organisations syndicales.

Commencé sur la base contestée et contestable de l’indice INSEE (1,2% sur 12 mois glissants), la négociation salariale a finalement abouti sur le résultat suivant :

- Augmentation générale du point d’indice de 2,1%, ce qui porte le point d’indice à 5,8958€, avec effet rétroactif au 1er Janvier 2007, à valoir sur la paie de juin.

- Une mesure catégorielle concernant l’ensemble des échelles 6 à 9c, à hauteur de 2 points d’indice (1 point avec effet rétroactif au 1er janvier, 1 point au 1er juillet).

Cette mesure a donc un impact inversement proportionnel à la position du salarié sur la grille des salaires. Exemple indicatif à partir de l’effet de cette mesure au 1er juillet, sur le pied d’échelle de la 6, soit 222 points : cela représente une augmentation de 0,9%

Cette même mesure ne représente plus que 0,66% si l’on se trouve au niveau des 300 points (sachant que le pied d’échelle 9c est de 320 points).

- Une mesure complémentaire, sous la forme d’une part fixe de 0,20 €, s’ajoute dorénavant à l’indemnité de panier, qui d’origine est basée contractuellement (convention collective SEMCA) à hauteur d’1 point d’indice. Cette mesure est évaluée à 0,15% de la masse salariale.

- La même technique d’une part fixe est appliquée à l’indemnité d’éloignement avec des modulations suivant la tranche kilométrique (de 0,15€ à 0,55€ par poste), mesure évaluée à 0,20% de la masse salariale.

L’ensemble de ces mesures situe l’augmentation moyenne aux alentours de 2,7%.

Les mesures complémentaires, panier et éloignement, étant valorisées de 0,35%.

Le Glissement Vieillesse Technicité (l’ancienneté et l’expérience) se situant pour sa part à hauteur de 1,4%, avec les inégalités générées par son calcul.

Vous voyez qu’il n’y a pas eu de miracle : nous sommes revenus à la réalité des chiffres, loin des actions gratuites distribuées pour « bons et loyaux services », des salaires sur objectifs à + 20% et des courbes exubérantes des cotes boursières.

Pour sa part, la CGT tient à rappeler que dans le mot « salarié » il y a le mot « salaire ». L’attribution à la marge (par rapport à ce qu’« ils » se distribuent) de la participation et de l’intéressement ne doit pas occulter la base de la valeur « travail », qui doit être représentée dans le salaire, créant du social en alimentant les caisses maladie et de retraite. Ces dernières ne doivent pas simplement être citées pour leur déficit ; la question doit aussi être posée en ces termes : à qui bénéficient le plus toutes ces exonérations de charges ?? (En réalité, du salaire différé…)

Se poser la question avant de tomber malade ou d’avoir atteint l’âge de la retraite peut alerter sur les déviances d’un système qui en fin de compte ne privilégie que… LES privilégiés.