
Le directeur général n’avait aucune intention de quitter le groupe et a dû obtempérer à un "ultimatum" du patron non-exécutif.
Selon certaines informations, Benoît Heitz, directeur général d’Eiffage, n’avait aucune intention de quitter le groupe Eiffage et a dû obtempérer à un "ultimatum" du patron non-exécutif Jean-François Roverato.
Cette affirmation dément les raisons officielles du départ de Benoît Heitz, annoncé vendredi. D’après un communiqué publié par Eiffage, Benoît Heitz aurait démissionné "pour convenance personnelle". Cette thèse, relayée en interne par de nombreux dirigeants, semblait étayée par la relative difficulté de Benoît Heitz à se glisser dans la peau de président exécutif et son management souvent considéré comme "abrupt" par ses collaborateurs.
Mais, selon un membre du conseil d’administration d’Eiffage, Jean-François Roverato a récemment annoncé à Benoît Heitz son intention de reprendre la direction opérationnelle du groupe. Il lui aurait proposé de partir ou bien de redescendre dans l’organigramme. Une solution que Benoit Heitz aurait refusée.
"Le père a tué le fils. C’était plus fort que lui: Jean-François Roverato a voulu reprendre son bébé", affirme cette source qui n’hésite pas à parler de "putsch" de l’ancien patron d’Eiffage, qui avait transmis la direction opérationnelle du groupe à Benoît Heitz il y a huit mois à peine. "Il y a un vrai problème de gouvernance dans ce groupe", poursuit cette source selon laquelle Benoît Heitz n’aurait rencontré aucun des administrateurs du groupe avant sa démission. "Le conseil s’est contenté d’entériner la décision de Jean-François Roverato".
Interrogé par Challenges, une source proche de Jean-François Roverato reconnaît que "Roverato a pu vouloir siffler la fin de la récré avant qu’il ne soit trop tard". "S’il l’a fait, ce n’est pas pour reprendre le pouvoir mais parce qu’il a considéré que Benoît Heitz n’avait pas l’étoffe".
En tous les cas, la rupture entre Jean-François Roverato et Benoît Heitz, dauphin qu’il s’était choisi dès 2005, semble tenir davantage à un problème de personnes. Selon plusieurs sources, il n’y avait en effet pas de divergences stratégiques entre les deux hommes. Ils semblaient également s’accorder sur la position à observer face à l’espagnol Sacyr, monté à 33% du capital et qui pourrait prochainement être contraint par la justice à lancer une OPA sur Eiffage.
Selon certaines informations, Benoît Heitz, directeur général d’Eiffage, n’avait aucune intention de quitter le groupe Eiffage et a dû obtempérer à un "ultimatum" du patron non-exécutif Jean-François Roverato.
Cette affirmation dément les raisons officielles du départ de Benoît Heitz, annoncé vendredi. D’après un communiqué publié par Eiffage, Benoît Heitz aurait démissionné "pour convenance personnelle". Cette thèse, relayée en interne par de nombreux dirigeants, semblait étayée par la relative difficulté de Benoît Heitz à se glisser dans la peau de président exécutif et son management souvent considéré comme "abrupt" par ses collaborateurs.
Mais, selon un membre du conseil d’administration d’Eiffage, Jean-François Roverato a récemment annoncé à Benoît Heitz son intention de reprendre la direction opérationnelle du groupe. Il lui aurait proposé de partir ou bien de redescendre dans l’organigramme. Une solution que Benoit Heitz aurait refusée.
"Le père a tué le fils. C’était plus fort que lui: Jean-François Roverato a voulu reprendre son bébé", affirme cette source qui n’hésite pas à parler de "putsch" de l’ancien patron d’Eiffage, qui avait transmis la direction opérationnelle du groupe à Benoît Heitz il y a huit mois à peine. "Il y a un vrai problème de gouvernance dans ce groupe", poursuit cette source selon laquelle Benoît Heitz n’aurait rencontré aucun des administrateurs du groupe avant sa démission. "Le conseil s’est contenté d’entériner la décision de Jean-François Roverato".
Interrogé par Challenges, une source proche de Jean-François Roverato reconnaît que "Roverato a pu vouloir siffler la fin de la récré avant qu’il ne soit trop tard". "S’il l’a fait, ce n’est pas pour reprendre le pouvoir mais parce qu’il a considéré que Benoît Heitz n’avait pas l’étoffe".
En tous les cas, la rupture entre Jean-François Roverato et Benoît Heitz, dauphin qu’il s’était choisi dès 2005, semble tenir davantage à un problème de personnes. Selon plusieurs sources, il n’y avait en effet pas de divergences stratégiques entre les deux hommes. Ils semblaient également s’accorder sur la position à observer face à l’espagnol Sacyr, monté à 33% du capital et qui pourrait prochainement être contraint par la justice à lancer une OPA sur Eiffage.